Longtemps attachée à comprendre et à soigner les psychoses et les névroses, la psychologie se lance dans un nouveau champ d’exploitation : le bonheur. La psychologie positive est donc l’étude de ce qui rend les gens heureux. Elle s’attache à étudier les ressorts de la joie de vivre et de l’optimisme, et à nous apprendre à les cultiver. Désormais, la psychologie ne se limite donc plus à nous aider à analyser, à réparer et à guérir : elle devient un véritable outil d’épanouissement. On ne se contente plus de guérir ce qui ne tourne pas rond, on développe ce qui nous aide à aller bien.
Optimisme, joie de vivre, capacité à aimer et être aimé, meilleure gestion du stress : par bien des aspects, la psychologie positive se confond
régulièrement avec le développement personnel. Elle est plus particulièrement assimilée à la pensée positive. La différence ? La science ! Là où la pensée positive nous invite à travailler sur nos
croyances et sur les affirmations, avec quelquefois une pointe d’ésotérisme, la psychologie positive nous parle d’entraîner le mental. Elle se penche d’abord sur notre cerveau et sur notre capacité
naturelle au bonheur, à grand renfort d’études scientifiques.
Parmi les composantes du bonheur qu’elle a permis de mettre en lumière, la psychologie positive permet d’affirmer que notre lien aux autres à une importance capitale. Certes, il est agréable d’apprécier tous les petits plaisirs du quotidien. Cependant, nous en retirons principalement de la joie : une émotion spontanée et immédiate, mais assez brève. Le bonheur qui se prolonge dans le temps, lui, tient davantage à la notion d’engagement à long terme, aussi bien dans nos relations de couple que dans nos réussites demandant un travail de longue haleine.
Si les études de psychologie positive sont menées avec une rigueur toute scientifique, elle n’en rejoignent pas moins le développement personnel par bien des aspects. Ainsi, on en termine avec certaines théories austères qui visaient à nous rendre plus efficaces, notamment dans le cadre du travail. Car la psychologie positive a contribué à le démontrer : nous sommes plus productifs lorsque nous sommes heureux. La nouvelle tendance vise à adopter des actions qui ont du sens ! Si cela vaut dans tous les aspects de notre existence, voici une nouvelle approche qui pourrait bien révolutionner l’organisation du monde du travail.
Les différentes études issues de la psychologie positive contribuent notamment à mettre en avant les bienfaits de l’optimisme. Elles permettent
notamment de mieux le définir : non, être optimiste, ce n’est pas être affublé d’œillères roses, et vivre déconnecté de la réalité. L’optimisme repose aussi sur l’acceptation des émotions, sur le
réalisme et sur la résilience. Il ne s’agit pas de se convaincre que tout va bien dans le meilleur des mondes, mais bien d’adopter une nouvelle attitude face aux difficultés que nous pouvons
rencontrer.
Quel est alors le principal enseignement de la psychologie positive ? Nul besoin d’être un monstre de sagesse pour être heureux ! Et elle nous livre un certain nombre d’astuces pratiques pour parvenir à nos fins. Il suffit par exemple de s’armer d’un carnet et d’y noter régulièrement les événements positifs qui ponctuent notre quotidien. Au bout de quelques semaines, on porte un regard plus satisfait sur notre vie… et sans s’encombrer d’antidépresseurs. Et même si cela semble aller à contre-courant d’une société individualiste, on apprend à cultiver des valeurs positives, telles que la confiance ou la solidarité, pour établir de meilleures relations.
Source : marieclaire.fr